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La Roja 2024: un equipazo?

Tourné vers l’offensive, le collectif bien huilé des nouveaux champions d’Europe a eu raison de ses six frileux adversaires. Grâce, en particulier, à l’affirmation du talent et du culot de deux gamins, Nico Williams et surtout Yamine Lamal, deux ailiers véloces; et à l’appui de la justesse de la régie du maître à jouer Rodri: trois joueurs de classe internationale. Pour autant, la Roja cuvée 2024 est-elle une grande équipe?

Los equipazos

Les grandes équipes nationales de l’histoire moderne du football (du Wunderteam autrichien aux “magiques magyars”, au Brésil de 58 puis à celui de 70, jusqu’à la Hollande des “oranges mécaniques” en passant par le catenaccio italien… et la Roja de 2008 à 2012!) ont accumulé les triomphes sur la durée. En imposant leur jeu, confié à des coéquipiers dotés d’une technique individuelle supérieure; et transcendés par la plus-value d’au moins un grand joueur dans chaque ligne.

Lo más de la roja

La force principale de la Roja, c’est la technique collective de ses 26 partenaires, solidaires, capables de réciter de mémoire le football de possession enseigné en Espagne. Et de continuer à tisser leur toile en dépit des blessures de Pedri, Gavi, Morata, Rodri, Jesús Navas…

Les limites

Malgré leurs bonnes récentes prestations réalisées avec le soutien permanent de tous leurs partenaires, les arrières de la Roja ne peuvent être considérés comme des joueurs de classe.
Certes, Carvajal n’a pas trahi ses hauts standards affichés au Real Madrid. Cependant, Aymeric Laporte et surtout Robin Le Normand qui n’ont jamais réussi à s’imposer chez les Bleus, ne comptent pas parmi les meilleurs défenseurs centraux d’Europe. Si le premier a répondu à l’appel des sirènes saoudiennes, sa relegation au banc des remplaçants de City n’y est sans doute pas étrangère.
Et à l’instar du milieu de terrain Fabian Ruiz au PSG, à ce jour Cucurella n’a pas été convaincant sous le maillot de Chelsea.
Quant à Dani Olmo, il a été plus inspiré au cours du tournoi qu’il n’apparaît d’ordinaire avec son club de Leipzig.

L'avenir

La Roja n’est pas une grande équipe.
Mais gageons que Luís De La Fuente conservera son système de jeu et maintiendra ses troupes motivées et solidaires, afin de présenter au prochain mondial un equipazo.
Avec Pedri, la selección gagnera en créativité offensive; et avec Gavi en grinta dans un secteur défensif à consolider.
Ne sera-t-il pas également judicieux d’anticiper l’après-Morata avant l’après-Carvajal?
Pour la Roja, amigos, hay carne en el asador!