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The best

En janvier, trois mois après la remise du Ballon d'Or France Football à Rodri, le métronome et poumon de Manchester City comme de la Roja, la FIFA désignera les meilleurs joueurs, entraîneurs et supporters 2024. L'opportunité pour l'instance dirigeante du football mondial de récompenser le dauphin de Rodri, que beaucoup considéraient le logique favori du Ballon d'Or : Vinicius Jr, l'artiste, artisan majeur des victoires du Real, notamment en Liga et en Champions League où les Madrilènes éliminèrent difficilement les Mancuniens en quarts de finale, aux tirs au but.

Sens du partage

Pour Tiro Libre, ces deux grands joueurs se sont montrés dignes de la récompense suprême. Fi donc des chauvins tentés de ruiner la fête annuelle du football ! D'autant que The Best Player représente une occasion de contenter les nombreux admirateurs du phénomène merengue, tant au Brésil qu'à Madrid, en confortant le peu sportif boycott par la Maison Blanche de la cérémonie de remise du précieux trophée de France Football. Une chance aussi pour la FIFA de souligner que le jury de son prix est composé d'hommes de l'art ; des capitaines et entraîneurs des sélections nationales légitimés pour apprécier, différencier, quantifier les mérites respectifs des acteurs du jeu nominés. Tandis que les votants à l'élection du Ballon d'Or restent des journalistes sportifs dont la compétence ne prépare pas forcément à l'attribution du Graal annuel du football. À cet égard, le choix de certains d'entre eux, parfois à l'autre bout du monde, est révélateur : ils n'ont pas visualisé beaucoup de rencontres disputées dans les majeures nations du foot d'Europe et d'Amérique du Sud ! Un partage des lauriers de 2024 entre Rodri et Vini éviterait l'injustice ressentie lors de la contestable élection du défenseur italien Cannavaro, l'empêcheur de tourner en rond du Ballon d'Or 2006, préféré à de spectaculaires créateurs du calibre de Zidane, Samuel Eto'o, Ronaldinho...

Comportement

Quoi qu'il advienne, soyons rassurés : si the best player FIFA était Erling Haaland ou Jude Bellingham, ou bien Kylian Mbappé, voire Harry Kane, pour honorer le Brésilien resterait encore à attribuer « le joueur de l'année UEFA ». À défaut du sens de l'équité problématique pour départager des postulants sur des critères souvent qualitatifs, la trêve de Noël ne nous invite-t-elle pas à exprimer notre générosité à travers le partage des trophées ? Et si ce dernier devait échapper à Vinicius, n'en cherchons pas l'explication : les contestations systématiques de l'irascible star brésilienne (soumis à des traitements illicites tolérés par l'arbitrage laxiste d'hommes en noir rétifs à faire appliquer les règles du ballon rond) qui indisposent adversaires et arbitres n'encouragent pas la bienveillance des jurés. Comme en 2006, la répétition des cartons rouges dans la carrière de Zidane, du comportement rebelle d'Eto'o et des excès du fantaisiste Ronaldinho.